Modéliser des données, l'exemple du modèle entité - Réseau Certa

Nokia, qui permet à notre société d'enrichir de plus en plus sa base de données nos produits dans une boutique virtuelle à la disposition de tout le monde, de faire conforme à l'éthique des données, idées des autres ou reproduction qui ne respecte

Part of the document

Modéliser des données, l'exemple
du modèle entité-association
Modéliser les données d'un système logiciel, c'est construire une
structure de données contraintes
, représentative du réel observé.
Lorsqu'on analyse les informations véhiculées dans un système d'information de gestion, on
observe certes le " réel », directement (analyse de documents ou d'une application existante, par
exemple) ou indirectement (entrevues avec des utilisateurs, par exemple). Cette référence au
réel ne doit pas être oubliée sous peine de construire des systèmes d'élucubration ! Il n'en
demeure pas moins que l'analyse et la conception se fondent, à quelque niveau que ce soit, sur des
représentations, autrement dit des abstractions :
! On ne retient pas tout ce qu'on peut observer : on retient ce qui formalise le point de vue de
l'organisation.
! On ne recense pas tous les exemplaires passés ou présents, encore moins à venir ! On
recherche des similitudes, on élabore des types." Un objet est pensé et non pas senti. »
AlainLorsqu'on conçoit un système logiciel, on fait l'hypothèse
1
que l'ensemble des données retenues
est " structurable » c'est-à-dire que les éléments retenus entretiennent des rapports entre eux
et que la nature de chaque rapport peut être déterminée puisqu'il exprime... quelque chose.
Dans tous les domaines de la connaissance, on procède ainsi. L'étude des méthodes de conception
de systèmes logiciels en fournirait une nouvelle preuve :
! On chercherait à établir des typologies, c'est-à-dire à distinguer dans l'ensemble des
méthodes certaines " catégories » : les méthodes cartésiennes, les méthodes systémiques, ...
! On donnerait des exemples : Merise est une méthode systémique.
! On montrerait aussi qu'une méthode est " composée », par exemple de quatre types
d'éléments : des modèles, des langages, des démarches, des outils.
Catégorisation, instanciation, composition font partie des types d'abstraction les plus usités pour
structurer nos connaissances. Pour apprendre à modéliser, il faut comprendre ce qu'apporte
chacun de ces types d'abstraction, quelles règles structurelles les gouvernent, donc sur quels
implicites ils reposent, et quelles précisions ils permettent d'expliciter. Pour apprendre à
modéliser, il faut en d'autres termes apprendre à structurer et à exprimer des contraintes.
1
Hypothèse justifiée (comme dans toute activité humaine " industrieuse ») par le fait que les systèmes qu'elle permet de
construire répondent aux besoins énoncés.
http://www.reseaucerta.org Michel Auguste © mai 2004 Page 2/56
Concrètement, c'est quoi l'abstrait ?
I - Structurer
L'abstraction est une capacité typique de l'être humain : sa maîtrise de structures et de
procédures complexes ne serait pas aussi élevée s'il n'avait pas su doter sa mémoire (au sens
dynamique du terme) de facultés typiques d'abstraction, qu'il utilise quotidiennement pour
accumuler et restituer de façon intelligible ses connaissances.
Qu'il s'agisse de sciences exactes, de philosophie, de linguistique ou d'informatique, on retrouve
des conceptions similaires. De façon schématique, l'être humain classifie et instancie, compose
(ou agrège) et décompose, généralise et spécialise, groupe (ou associe) et individualise.
Classifier
Agréger
Généraliser
Associer
D'après Weber " Modularity in database system design »
Attention, pour lire les lignes qui suivent, vous devrez parfois faire... abstraction de vos
conceptions antérieures : ainsi, " agréger » et " composer » sont des termes présentés ici
comme des synonymes, alors qu'ils se distinguent dans UML, où ils représentent une
catégorisation du verbe " associer », etc. Avant de vous en prendre aux étiquettes choisies, nous
vous invitons à examiner le contenu du colis.
Le langage " naturel » utilise les types d'abstraction comme Jourdain la prose. Quand le discours
se porte sur les abstractions elles-mêmes, il est habituel d'en fournir des représentations à l'aide
d'un langage particulier, utilisant des littéraux ou des symboles graphiques.